L’objectif global : créer un environnement et des conditions favorables à la participation paritaire des femmes dans les instances électives à niveau national et dans les dix (10) départements du territoire d’ici un an après le début de la campagne.
Le résultat attendu : Les femmes participent de façon paritaire dans les instances électives au niveau national et dans les dix (10) départements du territoire aux élections qui suivront la fin de la campagne.
Des indicateurs qui pourront être utilises dans le cadre d’une évaluation a plus long-terme :
–Proportions des femmes candidates dans les instances électives au niveau national
–Proportions des femmes candidates dans les instances électives dans les 9 départements du territoire
Il faudra dépasser, voire surmonter, les embûches créées par le climat politique conflictuel actuel en Haïti et les contraintes diverses liées à ceci en attendant un climat politique et sécuritaire plus apaisé.
La réduction des inégalités entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour un développement inclusif et durable. Elles sont également une condition préalable à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) auxquels Haïti a adhéré aux Nations Unies lors du sommet sur les objectifs de développement durable, le 24-25 septembre 2019, au siège des Nations Unies à New York. L’objectif 5 — l’Égalité entre les sexes– fait partie du Programme 2030, date à laquelle le bilan de la réalisation de ces objectifs sera fait. Il reste neuf (9) années pour la mise en œuvre de ces objectifs.
Depuis de nombreuses années, des efforts ont été faits par les organisations de femmes, par l’État, et leurs partenaires pour faciliter des progrès vers cette égalité, cependant la place des femmes aux postes de décisions reste aujourd’hui encore trop faible.
Trois causes principales expliqueraient la faible participation active des femmes aux processus politiques et décisionnels à tous les niveaux de l’État, notamment la cause socio-culturelle qui regroupe l’élément violence citée de manière répétée par des informatrices clés ainsi que des personnes ressources interviewées dans le cadre du diagnostic, la cause politique et la cause financière.
Traditionnellement en Haïti, le rôle des femmes est la survie de la famille et la société s’est construite avec la notion que la politique est l’affaire des hommes. Cette construction sociale « Politik pa pou li » a été intériorisée par les femmes (et les hommes). En conclusion, en Haïti, les normes sociales dictent que la place de la femme n’est pas dans l’arène politique.
” … le manque de mise en valeur du leadership féminin comme cause de ce manque de participation des femmes, et ceux même au niveau des partis dirigés par une femme. Lorsqu’elles font partie des conseils, elles occupent souvent des postes de secrétaire générale (plus assimilé à un poste de secrétaire tout court) ou de trésorière. Les hommes leur laissent peu d’espace pour diriger selon leur vision alors qu’au niveau de la communauté elles assument parfaitement des rôles socio–culturels” – Danièle Magloire, sociologue
Contribuer à: